Blocs autonomes d’éclairage de sécurité

Pourquoi faire installer des blocs autonomes d’éclairage de sécurité ?

La présence des blocs d’éclairage de sécurité peut s’avérer fondamentale en cas de danger, l’évacuation d’un établissement étant une phase particulièrement délicate. C’est pourquoi, l’installation de blocs d’éclairage de sécurité est obligatoire dans les entreprises et les établissements recevant du public, comme précisé par la plupart des réglementations.

L’importance des blocs d’éclairage de sécurité est une évidence en cas d’incendie. En effet, ces appareils prennent le relais automatiquement en cas de coupure de courant, pour éviter la panique et pour pouvoir évacuer au mieux le bâtiment. La loi en vigueur en matière de sécurité incendie prévoit un dispositif d’éclairage minimum de 5LM/m² avec une autonomie d’une heure. Le niveau de sécurité imposé par la loi est encore plus élevé en cas de locaux à sommeil et de bâtiments d’habitation. En effet, pour ces derniers l’autonomie de chaque bloc d’éclairage de sécurité doit être de cinq heures.

On distingue deux grands types de systèmes d’éclairage de sécurité :

• les blocs d’éclairage de sécurité couramment appelés “luminaires sur source centralisée” (LSC), qui sont branchés sur un circuit électrique annexe au circuit principal du bâtiment ; ce circuit électrique de secours est doté de sa propre source d’alimentation (groupe électrogène par exemple) et/ou doté de batteries de sécurité ;
• les blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) sont alimentés sur le même circuit électrique que le reste du bâtiment, mais sont chacun dotés d’une batterie qui leur permet de fournir un éclairage sans alimentation pendant une durée minimum pouvant aller de une heure à cinq heures ou plus.

FONCTIONNEMENT DU BLOC SÉCURITÉ

Un bloc d’éclairage de sécurité est un système d’indication lumineuse qui permet de garder visibles les voies d’évacuation d’un bâtiment même en cas de coupure du circuit général d’éclairage.

Un bloc autonome d’éclairage de sécurité est composé de deux éléments essentiels : 

• une lampe, qui assure un éclairage constant lorsque le fonctionnement du circuit est normal, et qui éclaire davantage en cas de coupure de courant ;
• une batterie, qui permet de garantir le maintien de l’éclairage du bloc en cas de panne ou de mise hors service du système d’éclairage principal du bâtiment.

Les lampes peuvent être à incandescence, halogènes, fluorescentes ou à LED. Les batteries utilisées dans les BAES fonctionnent aujourd’hui principalement au lithium.

D’autres composants électriques entrent dans la fabrication des blocs autonomes d’éclairage de sécurité : chargeur de batterie, dispositif de limitation de décharge de la batterie, contrôle automatique de la tension, et encore lampe témoin de charge de la batterie. Si tous ces éléments ont pour rôle d’assurer la longévité et la fiabilité du dispositif d’éclairage de sécurité, il n’en reste pas moins que la maintenance des appareils joue un rôle crucial dans leur bon fonctionnement à court, moyen et long terme.

OBJECTIFS DU BLOC DE SECOURS

Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité ont pour rôle de rendre visibles les voies d’évacuation de tout bâtiment accueillant du public, des travailleurs, ainsi que dans certains bâtiments d’habitation collective. Ces blocs doivent être présents à tous les étages, et visibles depuis n’importe quelle pièce disposant de plus d’un accès à l’intérieur d’un bâtiment. 

L’enjeu pour le fonctionnement de l’éclairage de sécurité réside dans le fait de fournir des indications lumineuses même en cas de coupure de courant. C’est la raison pour laquelle on parle de blocs AUTONOMES d’éclairage de sécurité : parce qu’ils sont dotés de leur propre système d’alimentation autonome – à savoir une batterie – les BAES sont en mesure d’émettre de la lumière pendant au moins une heure après la perte d’alimentation générale et jusqu’à cinq heures s’agissant des bâtiments d’habitation et de sommeil.

Les BAES jouent un rôle vital en cas de nécessité de procéder à l’évacuation d’urgence d’un bâtiment, en permettant à tous les individus qui s’y trouvent de s’orienter vers l’issue de secours la plus proche. L’emplacement des blocs autonomes d’éclairage de sécurité doit tenir compte des obstacles, de façon à prévenir les risques d’entravement et de chute des personnes cherchant à quitter de façon potentiellement précipitée un bâtiment. Cette attention portée à l’emplacement des BAES est d’autant plus importante que l’évacuation du bâtiment peut devoir se dérouler dans l’obscurité en raison d’un problème électrique, notamment dans le cas où l’évacuation se produit en pleine nuit.

CE QUE DIT LA RÉGLEMENTATION EN FRANCE

Plusieurs textes de référence définissent les normes applicables dans les établissements recevant du public (ERP) et les établissements recevant des travailleurs (ERT) en matière d’éclairage de sécurité. Les normes applicables dans les établissements relevant du Code du travail sont définies dans l’arrêté du 14 décembre 2011 relatif aux installations d’éclairage de sécurité, tandis que les règles applicables aux ERP sont définies par l’arrêté du 19 novembre 2001 portant approbation de dispositions complétant et modifiant le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP, régulièrement modifié.

Les trois types d’éclairage des bâtiments

La réglementation identifie trois types d’éclairage pour les bâtiments recevant du public ou des travailleurs :

• l’éclairage normal, qui correspond à l’exploitation normale des bâtiments ;
• l’éclairage de remplacement, qui permet la poursuite de l’exploitation du bâtiment en cas de défaillance de l’éclairage normal ;
• et enfin l’éclairage de sécurité, qui doit permettre l’éclairage d’évacuation ainsi que l’éclairage d’ambiance ou anti-panique en cas d’urgence.

→ Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont les dispositifs sur lesquels repose l’éclairage de sécurité dans la plupart des ERP et ERT. 

Dans les salles de spectacles, centres commerciaux, salles de danse, foires-expositions dont l’effectif admissible est supérieur à 700 personnes, la réglementation impose la mise en place d’un système luminaire sur source centralisée (LSC).

Les dispositions propres aux établissements recevant des travailleurs

Le texte de référence concernant les dispositions applicables à l’éclairage de sécurité des ERT fait la distinction entre deux fonctions principales de cet éclairage de sécurité :

• l’éclairage d’évacuation ;
• l’éclairage d’ambiance.

L’éclairage d’ambiance, qui peut être assuré au moyen de blocs autonomes d’éclairage de sécurité, n’est obligatoire que dans les établissements dont l’effectif est égal ou supérieur à 100 personnes, avec une densité de une personne pour 10m2, ainsi que dans les dégagements d’une superficie de plus de 50m2 et qui desservent des locaux de plus de 100 personnes.

L’éclairage d’évacuation quant à lui, est obligatoire dans tous les établissements recevant des travailleurs, et dans tous les espaces, cheminements et dégagements des locaux, à l’exception seulement des locaux remplissant l’ensemble des conditions suivantes :

• prévus pour accueillir moins de 20 personnes ;
• ouvrant de plain pied sur un dégagement commun équipé d’un éclairage d’évacuation ;
• les personnes présentes dans les locaux sont éloignées d’une distance maximale de 30 mètres de ce dégagement.

Les règles concernant l’éclairage de sécurité dans les ERP

En plus des dispositions relevant du Code du travail au titre de la protection des travailleurs, les établissements recevant du public sont tenus de respecter des règles de sécurité destinées à assurer la protection des visiteurs.

Ces règles prévoient notamment la pose de blocs autonomes d’éclairage de sécurité tous les 15 mètres minimum, ainsi qu’à chaque changement de direction, sur chaque sortie et issue de secours, à chaque obstacle et à chaque changement de niveau. Ces dispositions concernent tous les ERP susceptibles d’accueillir un effectif de 50 personnes ou plus, ainsi que tous ceux disposant d’une superficie d’au moins 300 m2 en étage ou rez-de-chaussée, ou de 100m2 en sous-sol. 

Le cas particulier des blocs autonomes d’éclairage habitation

Les blocs autonomes d’éclairage habitation (BAEH) sont des blocs autonomes d’éclairage de sécurité conçus pour assumer une autonomie d’éclairage de 5 heures. Leur emploi est destiné aux bâtiments d’habitation, par exemple dans les escaliers et les couloirs des copropriétés ou des bâtiments résidentiels, mais aussi et surtout dans les “locaux à sommeil”, essentiellement les établissements hôteliers.

Pour ces établissements, la réglementation prévoit qu’en l’absence de source de remplacement (dans le cas donc où l’éclairage est assuré par des BAES), le dispositif d’éclairage de sécurité doit être complété de BAEH d’une autonomie de cinq heures minimum.

Pour la sécurité incendie des bâtiments d’habitation collectifs, la réglementation dédiée distingue cinq familles de bâtiments, avec cinq niveaux de réglementation applicable. La pose de blocs autonomes est requise pour plusieurs familles de bâtiments. Les propriétaires, ou à défaut le responsable nommé par les propriétaires, est tenu de veiller à l’entretien et à la maintenance des installations de sécurité au moins une fois par an.

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L’éclairage d’évacuation doit prendre en compte les changements de direction, les obstacles et les sorties pour indiquer le cheminement d’évacuation. Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont placés en hauteur, mais peuvent être couplés avec un deuxième dispositif en bas pour éclairer le sol, par exemple dans les parcs de stationnement.

Les blocs d’éclairage de sécurité, quel que soit l’établissement dans lequel ils sont installés, nécessitent d’une vérification et d’un entretien réguliers. La maintenance des BAES doit être effectuée tous les ans par un professionnel de la sécurité incendie habilité. Les opérations de maintenance doivent être inscrites au registre de sécurité de l’établissement, prévu à cet effet. En plus d’être obligatoire, la maintenance de sécurité des BAES est essentielle pour vérifier le bon fonctionnement des blocs, des ampoules, et de la batterie.